ALGERIE. Terrasse de l’Al Djazaïr, un luxueux hôtel cinq étoiles du centre d’Alger. « Le cinéma que j’aime, ce n’est pas le cinéma que je fais. Je suis un grand fan de Spielberg ». Bribes de la rencontre avec le réalisateur sétifien, Yanis Koussim, primé au Festival de Locarno en 2010 pour son court-métrage, Khouya.
Par ANTONINO GALOFARO
Pour la première fois, j’étais dans la même sélection que certains réalisateurs que j’admire beaucoup. Je pense à Christophe Honoré. J’étais dans une nouvelle cour. Je ne dirais pas la cour des grands, mais une nouvelle cour. »
En 2010, son deuxième court-métrage, Khouya, Mon frère en français, a reçu le prix du jury Cinéma et jeunesse du Festival de Locarno en Suisse. Il a été très apprécié par le public. Le réalisateur algérien ne s’y attendait pas. « Public suisse » oblige…
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« J’ai toujours vu des films. Mes parents étaient cinéphiles. » Pourtant, Yanis Koussim se voyait écrivain.
J’ai écrit un recueil de nouvelles, quand j’avais 18 ans. Il a reçu un prix littéraire, ici en Algérie. »
Yanis Koussim parle de la première nouvelle de son recueil, Le coran selon Amma et Mamanfoussa : les préparatifs du voyage à La Mecque de ses deux arrière-grand-mères.
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Pour ce qui est du cinéma, c’était en 1996. Je regardais les Oscars et je me suis dit, tiens, tu vas faire du cinéma. C’est aussi bête que ça. »
Le cinéma qu’il fait n’est pas celui qu’il aime. Yanis Koussim est un grand amateur de Steven Spielberg. Il définit cependant son cinéma comme plus proche du dogme danois. « J’essaie de faire des films qui se rapprochent de la vie. Sans artifices. »
Ses deux premiers films traitent de la condition de la femme. « J’ai des sœurs, j’ai une copine. Je suis plus apte à filmer des sujets qui me sont proches. »
On me pose souvent la question “pourquoi la femme ?” Mais regardez dehors ! Je ne comprends pas qu’on me pose encore la question. »
Yanis Koussim ne veut pas qu’on lui colle une étiquette. Il ne se considère pas comme un spécialiste de la question. Il est prêt à traiter d’autres sujets. Pourquoi pas les requins ? Il évoque les souvenirs de son premier film vu au cinéma…
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5 comments
Le Yéti says:
juin 24, 2011
Cool article et superbes photos
merc says:
juin 24, 2011
nul archi nul comme tous les artiste algeriens
manucep says:
juin 24, 2011
Le nombrilisme habituel: qu’il ait une carriere derriere lui! maintenant il ne fait que demarrer et il doit attendre d’avoir produit un long metrage qui attire la foule et on est pret a le monter aux nus, pour le moment il doit avoir la production d’un eleve de quatrieme annee d’une ecole cinematographique francaise ou americaine; le coq chante mais meme s’il passe a la casserole le soleil continuera a se lever!
Arie says:
juin 25, 2011
Ça nous change un peu de ces cinéastes algériens qui ont vendu leur âme à nos bourreaux du pouvoir, comme l’infâme Ahmed Rachedi ou le comploteur Lakhdar Hamina. Ils devraient avoir honte, car ils ont participé à l’anéantissement de tout espoir de liberté en Algérie.
Naima says:
juin 27, 2011
Yanis est tres sincere dans son interview comme dans ces films. Je lui souhaite beaucoup de succes!